TÂCHES EFFECTUEES EN DEHORS DE VOS HEURES CONTRACTUELLES :
De nombreux dossiers que nous devons étudier porte sur des réclamations suivantes :
J'ai effectué des heures supplémentaires , le syndic ne veut pas me payer , réclamez !! .
Bien souvent , trop souvent, vous accompagnez des entreprises et cela pendant vos heures de repos , idem je rentre les poubelles le dimanche , 14 juillet etc ...
Bref tout cela en dehors de vos heures contractuelles et jours de repos . Le SNIGIC doit donc intervenir . Mais cela n'est pas aussi simple que certains le croient et ce pour les raisons suivantes :
Vos demandes ne sont accompagnées d'aucun écrit de votre syndic pour effectuer cette tâche , ni de l'entreprise qui atteste que vous étiez bien présent pendant vos heures de coupures sur votre lieu de travail , idem aucune note sur le cahier de conciergerie relatant cela avec la signature de l'entreprise . Tout cela nous permet d'avoir un dossier "béton" sur lequel votre syndic ne pourra guère contester . Autrement , malheureusement ce défaut de preuve vous est préjudiciable .
Alors pensez s'y lorsque cette situation va arriver , on note sur le cahier les heures passées , on fait signer l'entreprise .
Pour les poubelles les dimanches et jours fériés , on l'a dit , redit NE SORTEZ PAS LES POUBELLES LES DIMANCHES ET JOURS FERIES , NE LES RENTREZ PAS NON PLUS autrement si vous le faites sans que cela soit mentionné dans votre contrat et rémunéré votre dossier , votre réclamation sera plus que dificile à justifier .
ALORS PRENEZ BONNE NOTE DE CES CONSEILS .
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TEMOIGNAGE DE VOTRE VIE PROFESSIONNELLE :
Ce site est le vôtre également et nous publions vos témoignages sur votre métier et ce que vous ressentez , alors n'hésitez pas .
Mon métier de gardienne
1- Le courrier, les colis
Le métier de gardienne est un dur métier qui nécessite d’être polyvalent, bricoleur, attentif, serviable, discret et tellement d’autres adjectifs encore.
7 heures.
Ce matin, je n’ai pas fait grand-chose : d’abord la réception des colis de La Poste puis la distribution du courrier, le reste c’est de la permanence dans l’aquarium qui me sert de loge.
Les colis, avant, je les prenais tous sans exception : Colissimo, Chronopost, Colis Privé, Amazon, UPS, DHL, avec ou sans signature, des très gros, des moyens, des petits, TOUS. Mon bureau était un dépôt de La Poste. Parfois on ne me voyait même plus derrière le tas énorme ; surtout en période de fêtes, soldes, et maintenant de « Black Friday » !
Mais la Covid est passée par là et je ne les ai plus pris. Cela a duré 2 ans.
Puis est passée la Commission de Sécurité, elle vérifie si nous sommes bien protégés contre les risques d’incendie. C’est elle, enfin lui, le capitaine des pompiers ce jour-là qui nous a interdit de stocker les colis dans notre poste de sécurité, notre loge. Ah oui, car je ne vous ai pas dit. Je suis gardienne mais aussi chef de poste de sécurité incendie (SSIAP2) dans un IGH, Immeuble de Grande Hauteur pour celles et ceux qui ne connaissent pas. Il y a 30 étages d’habitations ce qui fait 250 lots et environ 600 personnes (en plein hiver !) à gérer. Un vrai petit village mais à la verticale 😉. Nous travaillons à deux avec ma moitié, SSIAP2 lui aussi.
Bref, revenons à nos colis, la commission nous a interdit de les stocker. Plan B. J’ai donc demandé aux livreurs de les déposer sur le comptoir situé devant le bureau. Ils ne se sont pas fait prier car pour eux c’était tout bénef. Avec ou sans signature, ils les jetaient là sans un mot parfois ; pas de stationnement trop long avec leur camion, pas de blablas ni négociation avec le destinataire. Ils leur arrivaient de signer à ma place sans penser à mal bien sûr juste pour aller plus vite et rentrer chez eux plus rapidement. Mais ce dépôt n’était pas garanti. Les colis restaient à la vue de tous, y compris des personnes qui n’habitent pas la tour ; ceux qui viennent visiter un ami, les clients des cabinets médicaux… Et il y a eu des vols… J’avais beau expliquer aux résidents que je ne pouvais surveiller des colis qui n’étaient pas sous ma responsabilité car situés à l’extérieur de mon bureau, difficile à comprendre pour certains. Je suis là dans mon bureau, je ne fais rien. Ils partent travailler le matin, je suis là ; ils rentrent le soir, je suis toujours là dans mon bureau. Donc je peux normalement surveiller leur colis ! Jusqu’au jour où un livreur a signé à ma place et le colis a été volé. Le résident est bien sûr venu me voir et m’a demandé des explications. Je n’ai pu lui dire ce que je ne savais pas. Je n’avais rien vu ! Je ne surveillais pas les colis. Mais on m’a quand même soupçonné de vol de longues minutes. Mon égo en a pris un coup ! Moi, en poste depuis plus de 20 ans, on me soupçonne de voler des colis !
C’en ai trop. Stop !!
Dorénavant, les livreurs livreront leur colis jusqu’au destinataire, ils monteront dans les étages ou bien les résidents descendront les récupérer. Ils iront les chercher dans les points relais ou ils ne commanderont plus, je m’en fiche ! Plus aucun colis ne sera déposé sur le comptoir ! J’ai bien sûr prévenu mon syndic et expliqué :
- Je ne peux pas récupérer les colis dans ma loge car c’est un PC de sécurité dixit la commission. Les colis sont déposés sur le comptoir devant la loge et parfois volés. Je suis soupçonnée de vol. Comment fait-on ??
- Nous allons devoir trouver une solution. En attendant, si vous pouviez au moins récupérer les colis pour les personnes qui sont absentes lors du passage du livreur. Ça serait une bonne chose et ça limiterait les mécontents.
Car oui des mécontents, il y en a eu. Révolution !!
Les résidents ont commencé à se plaindre d’abord à moi : « mais à quoi vous servez si vous ne prenez plus les colis ! », « vous n’avez que ça à faire ! »
Et ceux qui ne disent rien devant mais qui appellent le syndic. Beaucoup ont fait ça aux dires de mon gestionnaire. A ceux-là, je n’ai pas pu expliquer le pourquoi : que j’avais été soupçonnée de vol, qu’on avait signé à ma place que ça pouvait être grave…
La solution est prise d’acheter prochainement des casiers comme dans les gares avec un code unique pour récupérer son colis. C’est super ce système. Mais il faut convaincre la copro en AG car ça coûte cher.
En attendant, je réceptionne…
Le courrier, c’est du lundi au samedi vers 9h00 en général
Le facteur m’apporte un gros ou deux ou trois sacs. Cela dépend des jours.
Je fais des tas sur le comptoir.
Les grandes enveloppes, les hebdomadaires en format A4 d’un côté, les enveloppes moyennes en format A5 de l’autre et les petites au format DL ou C5. Je trie comme ça car c’est plus facile à distribuer ensuite. Selon moi bien sûr. Chacun son truc.
J’ai six blocs de boîtes aux lettres contenant une quarantaine de boîtes, un peu plus ou un peu moins. Ce sont de petites boîtes, comme dans les années 70, impossible de mettre des colis dedans comme maintenant.
Donc à 9 heures et 5 minutes, sur mon comptoir, je fais des tas : un tas du 1er au 4e étage, un tas du 5e au 10e, un du 11e au 14e, un du 15e au 20e, un tas du 21e au 25e et un tas du 26e au 30e étage. Je connais le nom des résidents par coeur, je connais le numéro de leur boîte aux lettres, l’étage etc… ça a été compliqué au départ, j’avais un cahier avec tous les noms mais au bout de quelques mois, je ne me servais plus du cahier, tout était dans ma tête. 20 ans après, tout est encore dans ma tête. Pour retenir toutes ces informations, il me faut impérativement voir le résident une fois et écrire son nom. Après c’est bon c’est enregistré.
Je reçois plusieurs enveloppes au nom d’une personne que je ne connais pas. Surement un nouvel arrivant qui ne s’est pas encore présenté. Ça arrive souvent ! Je vais les mettre de côté pendant quelques jours en espérant qu’il se manifeste ; sinon ça sera renvoyé avec la notification NPAI 1. Il arrive parfois que le résident se « réveille » et vienne me voir en râlant :
- Je ne comprends pas, ça fait 3 semaines que j’habite ici et je n’ai toujours pas reçu de courrier. J’attends une lettre de la CAF, c’est important !
Je lui réponds gentiment que je ne suis pas encore devin et que je ne peux pas deviner qu’il habite ici. Le ton baisse tout de suite.
- C’est vous qui distribuer le courrier dans les boites aux lettres ?
- Eh oui c’est moi ! Quand bien même ça ne serait pas moi, comment voulez-vous que le facteur devine que vous habitez ici dans tel appartement ? c’est impossible ! Lui répondis-je
Il a l’air d’avoir compris et m’écris son nom, prénom, et toutes les informations dont j’ai besoin. En échange, je lui donne les courriers que j’avais mis de côté.
Vers 9 heures 30 minutes, le courrier est distribué. Un peu plus parfois mais rarement au-delà de 10 heures.
Après je reprends mes activités dans mon aquarium, Je lis les mails du boulot, j’y réponds. Je téléphone aux sociétés. Je note dans l’agenda, les rendez-vous avec les sociétés. J’inscris dans mon suivi technique les nouveaux ordres de service que le syndic m’a envoyés. Ce suivi est important. Il permet de savoir quelle société doit intervenir, quel jour et pourquoi. Cela me permet de suivre les interventions, de relancer parfois les sociétés et de prévenir le syndic lorsque c’est fait ou pas ou mal.
Arrive midi. J’ai faim ! Ma moitié aussi ! Au boulot depuis 7 heures ce matin, ça creuse.
Un agent SSIAP2 vient nous relever. Nous avons droit à une pause pendant laquelle nous pouvons sortir, vaquer à nos occupations personnelles comme c’est dit dans la convention. En vrai, faire les courses, aller chez le coiffeur, chez le médecin, refaire les courses… Il y a quelques années, cet agent n’était pas là. Nous ne pouvions sortir ensemble. C’était chacun son tour et encore nous n’avions normalement pas le droit car de permanence tous les deux ; non rémunérées, ces permanences, bien sûr ! Après quelques coups de gueule, nous avons obtenu cette pause réparatrice
Nous montons dans notre appartement pour déjeuner.
Reprise à 15h30.
L’agent s’en va. Tout s’est bien passé ce midi, pas de problème particulier.
Ma moitié reprend ses activités et moi, je retourne dans mon aquarium.
Je dis mon aquarium car le bureau est un local avec une très grande vitre fumée qui donne dans le hall. Je suis obligée de laisser la porte fermée car c’est un pc de sécurité « interdit à toute personne étrangère au service », c’est bien noté en rouge sur la porte du bureau et à l’intérieur nous avons un SSI (système de sécurité Incendie).
Je me sens parfois comme un poisson, à buller de temps en temps !
Madame P vient toquer à ma porte. Elle est descendue car un livreur vient de l’appeler pour lui dire qu’il était devant la porte de l’immeuble pour lui donner un colis. Mais devant la porte de l’immeuble, il n’y a personne !
- Peut-être est-il en train de se garer ? lui dis-je. Il ne va tarder.
Plusieurs minutes passent. Madame P papote avec moi en attendant, de la pluie qui tombe à grosses gouttes en ce moment, du froid aussi qu’il fait dehors et dans les appartements. Tout ça pour me dire qu’elle a un peu froid chez elle mais bon elle met une petite laine :
- En ce moment, il faut faire des économies car les charges sont très chères me dit-elle
Un monsieur arrive, venant des ascenseurs :
- Bonjour ! nous dit-il, Je viens livrer un colis chez une dame, je l’ai eu au téléphone il y a deux minutes pour la prévenir que j’arrivais et il n’y a personne dans l’appartement.
- Vous ne chercheriez pas Madame P par hasard ? lui répondis-je, car elle est là devant vous. A quel étage étiez-vous monté ?
- 20e étage je crois !
- Eh bien non, raté, c’était au 21e, vous avez sonné chez quelqu’un d’autre !
Madame P récupère son colis, le livreur sort, contents l’un et l’autre de la tâche accomplie.
Me revoilà seule devant mon ordi.
Le téléphone sonne. C’est le technicien de la société P qui me prévient qu’il viendra demain réparer la porte. Super, les résidents pourront de nouveau ouvrir la porte depuis leur appartement. Cela fait 2 semaines que la porte et le lecteur de badges de la zone basse sont hors service. A cause de ça, les résidents de cette zone ne peuvent plus ouvrir au livreur, ils ne descendent pas pour autant récupérer leur colis ! Du coup je les prends car je sais qu’ils viendront me voir pour les récupérer.
16 heures.
Les poubelles sont sorties. C’est ma moitié qui s’en occupe. Je ne gère pas ça.
La nuit commence à tomber.
Madame E vient me voir car ça fait 2 jours qu’elle attend un colis d’Amazon.
Depuis plusieurs mois, Amazon je ne les vois plus. Les livreurs passent en général vers 13 heures ou 14 heures et je suis en pause. De ce fait, je n’ai rien à lui répondre à cette pauvre dame. C’est le cadeau de Noël pour son petit-fils. Elle est désespérée. Je lui dis de faire une réclamation auprès de la société. C’est tout ce que je peux faire malheureusement.
Plus tard, Monsieur M vient me voir. Il a trouvé dans sa boite aux lettres un avis de passage du facteur pour un recommandé. C'est la convocation d’assemblée générale qui aura lieu bientôt. Les esprits sont toujours échauffés durant cette période. A croire qu'ils votent leur vie. J'en ai reçu au moins 200 la semaine dernière. Je lui explique que je ne prends pas ses recommandés. Je n'ai pas de procuration à son nom. Il n’habite même pas ici, son appartement est juste un pied à terre. Il râle. Je le renvoie gentiment vers le bureau de poste.
18 heures.
Les enfants sortent de l'école. Les parents papotent devant la tour. Les enfants jouent ensemble. Je les entends crier. Dans l'ensemble, ils sont bien éduqués. Ils disent bonjour et au revoir. Les parents surveillent de près. Il faut prendre soin de nos gardiens. Nous pouvons en avoir besoin… un jour.
19 heures.
Madame D vient chercher son colis. Ce matin le livreur a sonné chez elle mais elle n’était pas prête pour descendre alors elle n'a pas répondu.
- Et un colis de plus dans mon aquarium qui ne devrait pas y être, grommelé-je.
Je lui explique une fois de plus que si tout le monde fait pareil : 600 personnes qui ne sont pas prêtes lorsque le livreur passe, et c’est le dépôt qui recommence.
J’avais dit stop ! Elle est gênée.
Je sais bien qu’elle recommencera un jour. Si ce n’est pas elle, ça sera quelqu’un d'autre.
Les poubelleux sont passés. Ma moitié va rentrer les containers dans le local.
Encore quelques minutes à patienter.
Madame H rentre tard ce soir. Elle a envie de parler. Bon, mon soufflet attendra… :
- Il fait froid ce soir ! Vous êtes bien chauffés, vous, car moi, dans mon salon, j’ai un tuyau sur deux qui est chaud, c’est normal ?
- Non ! Lui répondons nous en choeur. Nous appellerons la société S demain matin.
- D’accord, oh vous êtes formidables. Si vous n’étiez pas là, je ne sais pas comment ferait la copropriété.
20 heures.
Fin de notre journée dans l'aquarium.
Nous attaquons l’astreinte de nuit l'un et l'autre jusqu'à demain matin 7 heures.
Pourvu qu’il ne passe rien !
Veroval 2022
Je tiens également à vous faire part de mon témoignage concernant mon métier, qui a beaucoup évolué depuis mon embauche en Juin 1992.
J’ai un profil atypique, je suis titulaire d’un BTS électrotechnique et j’ai enseigné en technologie de collège avant de prendre mon poste de gardien à Rueil-Malmaison, j’ai deux garçons à charge l’un en licence en alternance en gestion et communication, l’autre en D.U.T génie thermique et énergie
Depuis toujours j’ai considéré mon poste comme une valeur ajoutée pour les copropriétaires aussi bien par le travail que je fournis que par le lien social qui existe entre les résidents et moi.
Je vous précise qu’en plus d’un contrat de travail à 12500 UV (ménages, poubelles, maintenance) j’ai pris en charge les dépannages électrique, nettoyage des sous-sol à l’autolaveuse, remplacement des fermes portes serrures sortie des encombrants, gestion intratone, digicode etc.. j’ai obtenu non sans mal une prime de 330€ brut mensuel pour la sortie des poubelles le dimanche soir, les dépannages électriques et les fermes portes.
Pour le reste c’est gratuit j’ai dû négocier pour obtenir mon samedi matin en mettant en place dans la balance le nettoyage des sous-sol à l’autolaveuse, les encombrants etc..
J’ai également fait la réfection des circulations sous-sol en peinture, remplacer 200 blocs secours rémunérer sous la forme d’heures de récupération !! je ne vous dit pas tout ce que j’ai pu réaliser depuis 30 ans la liste serai trop longue.
Tout est bénéfice pour eux de par mes modestes compétences. Aujourd’hui on ne me respecte plus, mon salaire est viré à des dates différentes sans aucunes explications ni excuses. On se trompe dans le décompte de mes arrêts maladie etc…
Alors il faut remettre l’église au centre du village !! je me suis totalement coupé du syndic qui ne me respecte pas, j’ai la chance de bien m’entendre avec 90% des résidents qui, pour la plupart ne connaissent pas la situation que je vis, quant au conseil syndical ils ont des œillères !! quand vous dites non alors là vous voyez le vrai visage des gens.
Si ce témoignage peut servir à des collègues dans la même situation, voilà aujourd’hui mon combat rétablir mes droits et le respect que je mérite.
Aujourd’hui syndic et conseil syndical même combat !! faire pression pour que l’on se plie, pour ma part j’ai décidé de me battre, j’ai beaucoup de regrets d’avoir fait tant de choses pour cette copropriété qui oublie bien vite vos actions, alors qu’ils sachent que le roseau plie mais ne rompt pas !!
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LE CONSEIL SYNDICAL
Combien de dossiers commencent par : j'ai de gros problèmes avec le conseil syndical de mon immeuble qui me demande de faire ceci ou cela , le Président du conseil syndical me harcèle me disant qu'il va me mettre dehors , le conseil syndical veut modifier mon contrat de travail , le conseil syndical par ci , le conseil syndical par là mais au fonds c'est quoi ce conseil qui veut s'occuper de tout ....
Il faut savoir que le conseil syndical et son rôle est inscrit dans la loi de juillet 1965 sur la copropriété .
Le conseil syndical est composé de membres élus de la copropriété. Il coordonne les relations entre le syndic et copropriétaires et assure une mission consultative, d'assistance et de contrôle du syndic. Les membres du conseil syndical sont élus pour un mandat d'une durée d'au maximum 3 ans renouvelables .
Ce qui nous intéresse ce sont bien évidemment le rôle et le pouvoir attribué à ce conseil sur le personnel d'immeuble . Comme cela est cité plus haut a-t-il le pouvoir de commander , de sanctionner , de donner des ordres au personnel d'immeuble ? .
Le conseil syndical a 3 rôles :
- Contrôle la gestion du syndic et notamment sur les points suivants
Comptabilité du syndicat des copropriétaires
Répartition des dépenses
Conditions dans lesquelles sont passés et exécutés les contrats
Élaboration du budget prévisionnel
Tous les membres du conseil syndical peuvent consulter les documents relatifs à la gestion du syndic et à l'administration de la copropriété (par exemple, mails, lettres, registres).
- Mission consultative , le conseil syndical peut donner son avis ou être consulté pour toutes les questions concernant le syndicat de copropriétaires.
Par ailleurs, le conseil syndical est obligatoirement consulté pour la mise en concurrence des marchés et contrats dont le coût dépasse un montant fixé par l'assemblée. Il est également obligatoirement consulté pour la conclusion des contrats.
- Mission d'assistance , le conseil syndical peut apporter son assistance au syndic notamment sur le choix des entreprises pour l'entretien courant de l'immeuble ou pour la réalisation de travaux décidés en assemblée générale.
Sa mission d'assistance est définie soit dans le règlement de copropriétés soit par une décision spécifique de l'assemblée des copropriétaires.
Les règles de fonctionnement du conseil syndical sont fixées par le règlement de copropriété s'il existe, ou par les copropriétaires .
Pour exécuter sa mission, le conseil syndical peut prendre conseil auprès de toute personne de son choix. Il peut également demander un avis technique à tout professionnel spécialisé sur une question particulière .
L'AG peut déléguer au conseil syndical, composé d'au moins 3 membres, le pouvoir de prendre seul des décisions simples relevant de l'article 24
Cette délégation de pouvoirs doit être votée par le syndicat de copropriétaires en AG à la majorité absolue
Certains sujets sont exclus de cette délégation. Il s'agit des décisions suivantes :
Approbation des comptes
Détermination du budget prévisionnel
Adaptation du règlement de copropriété rendues nécessaires par les modifications législatives et réglementaires S'il y a égalité, la voix du président du conseil syndical est supérieure .
Donc on s'aperçoit que le conseil syndical a un rôle sur le syndic de contrôle de sa gestion , consultatif pour donner son avis pour toute question concernant la copropriété et enfin d'assistance . Enfin sur décision de l'assemblé générale des copropriétaires il peut prendre des décisions relevant de l'article 24 ( majorité simple ) .
Voici le rôle de ce conseil et maintenant quid des rapports avec le ou la gardienne ou l'employé d'immeuble ? .
- Conventionnellement le, la gardienne ou l'employé d'immeuble sont salariés du syndicat des copropriétaires dont le syndic gère ce personnel . N'oublions pas que celui-ci a pouvoir de licencier sans demander l'avis des copropriétaires , syndicat des copropriétaires pour un licenciement pour faute .
- Le syndicat des copropriétaires a pouvoir pour fixer la catégorie du salarié ( gardien ou employé d'immeuble ) ainsi que le nombre .
- Il n'existe aucun lien de subordination entre le salarié et les copropriétaires .
Voici 3 points importants de la convention collective .
Un seul point conventionnel cite le conseil syndical en mentionnant que celui-ci a un rôle consultatif . Donc on est dans le cadre précité ci dessus d'une mission consultative ou donner son avis .
Consulter , donner son avis ne veut pas dire imposer , ordonner , commander . Le syndic est libre de suivre ou non l'avis du conseil syndical mais dans tous les cas de figure ce dit conseil ne peut s'imposer comme décideur face au salarié .
Il est incroyable de s'approprier ainsi des pouvoirs que l'on n'a pas et de bien évidemment être décharger des conséquences .
Lorsque le salarié veut faire condamner son employeur pour telle ou telle raison et dès fois ces raisons sont nombreuses , il assigne le syndicat des copropriétaires et non le conseil syndical , celui-ci n'ayant pas de responsabilité juridique .
Donc cessons de donner plus de directives à un conseil qui n'a aucune autorité sur vous , cessons de se voir commander par des personnes qui pour certains être au conseil syndical représente un plus dans leur vie , s'imaginant ainsi être les maîtres de la copropriété .
N'en déplaise peut être à certains organismes d'employeurs qui souhaiteraient que ces conseils soient les véritables patrons et bien non ,
Salariés des copropriétés , réagissez , ne vous laissez pas ainsi sous l'emprise de personnes qui n'ont aucun lien avec vous , de simples copropriétaires .............
Si nous publions cet article , la raison est que nous rencontrons de trop nombreux litiges avec ces conseils syndicaux .
Ce site , qui est le vôtre , attend de vous des exemples précis que nous publierons avec votre accord .
Nous comptons sur vous
Voici quelques témoignages :
- Tout ce que vous écrivez à certes une forme juridique, mais sur le terrain!!! C est une autre donne, car le syndic n est pas si libre que ça de suivre ou pas les consignes d un président du CS, car la plupart des fois le CS est manipulateur de l ensemble des copropriétaires et dommage que juridiquement on puisse pas suivre pénalement un seul membre du CS... si tel serait le cas bcp se retiendrait de certains agissements... je vous parle en connaissance de cause... car aujourd’hui notre quotidien est pénible et sous tension parfois car nous devons toujours être en méfiance avec notre interlocuteur... et ces réactions créent parfois des mauvaises ambiances entre occupants et nous...
Notre métier est une bataille au quotidien...
- Le problème c'est quand le syndic et le cs ne font qu'un ! C'est notre cas ils font front contre nous. Depuis que je leur ai fait le rappel concernant ce que vous évoquez, le cs a décidé de faire passer son harcèlement par le syndic foncia s'en donne a coeur joie ! Comment faire quand il y a un conflit d'intérêt ? Cette relation triangulaire sera toujours malsaine ! Le snigic a pris le relai nous concernant nous attendons le retour du bâton car a chq courrier adressé au syndic, ils deviennent plus virulent ! Nous sommes à bout ... avons des idées noires car nous ne voyons plus d'issue, ne trouvons pas de logement ! Je ne m'inquiète pas concernant le travail j'en retrouverai mais un toit ... et ils le savent ! Je ne supporte plus d'être leur bouc émissaire ce soir c'est l'ag ils vont parler de la fameuse lettre anonyme que le syndic a distribué avec leur convoc. Ils préparent l'échafaud ils ont parlé de résolutions à notre sujet peut être qu'ils préparent la suppression du poste ... ils ont travaillé dur pour nous détruire à force de coup bas et de mensonges on verra si ils obtiennent ce qu'ils cherchent, nous mettre à la rue !
- Idem pour moi il ne veulent plus de mon poste de gardien pour m enlever ma loge qui me sert de maison et sa fais des mois que sa dure qu'il essaye de trouver tout et n'importe quoi pour faire pression impossible de savoir de quoi est fait notre avenir va-t-on être licencier impossible de savoir l avenir avec eu donc impossible à concrétiser des projets à moyen et long terme usant à la fin .
- les gardiens d'immeubles ou employés excercent une activité qui n'est pas des plus évidentes. mais aussi un voyage émotionnel et personnel des plus riches. Les mots qui vont suivre n'engage que moi et ma façon dont j'ai perçu cet emploi et l'idée que j'ai cru en avoir pour vivre au mieux ma profession. Rien ne me disposait a excercer dans ce domaine, néanmoins après avoir travaillé longtemps dans des bureaux, en decouvrant ce métier j'ai eu l'impression de retrouver une forme de liberté ou rien n'etait aseptisé, rien de calculé, l'imprévu des situations quotidiennes donnait un charme a ce métier. Et les liens qui se créent, car de suite on se rend compte qu'on ne peut pas plaire a tout le monde, mais ils demeurent une minorité face a ceux qui apprécient votre labeur, votre sympathie, votre empathie, votre dévouement. On ne peut excercer ce métier sans empathie. Pour résumer ma situation, j'ai commencé jeune cette profession, j'avais 30 ans, et aucune expérience. Je me suis retrouvé dans une résidence de Standing avec une population vieillissante. Cette résidence n'avait pas eu d'employé fixe depuis une dizaine d'année, le quotidien s'effectuant par des entreprises de nettoyage. Les mois d'essai n'ont pas été évidents, on jaugeait le jeunot, on comparait a l'ancien employé voir même aux entreprises de nettoyage. Pour me faire une place, ma place, je me suis dis que je devais donner ma touche personnelle. Ce métier m'a épanouit dès le depart car je recevais des echanges quotidiens, de la petite conversation au plus grand débat sur un sujet d'actualité mais rien n'etait unilatéral. En toute naivété, les choses alors peuvent se compliquer alors quand les membres du conseil syndical ou même le syndic change. Il s'en suit alors une incomphrénsion totale de votre contrat de travail, meme vous, par le soucis d'etre plaisant , ces réactions peuvent faire perdre pied et parce qu'on aime ce que l'on fait, et surtout rien que d'avoir un boulot , on essaie alors de ménager la chevre et le chou.
Un debut de depression s'est amorcé 4 ans après mon embauche. Pour beaucoup j'etais devenu comme un petit fils, un fils, un ami, l'âme de la résidence comme certains aiment encore a le dire. cette dépression je ne l'ai pas sentit venir, je ne me sentais pas toujours bien dans mon quotidien, mes nuits etaient perturbées. J'ai commencé par des anxioltiques legers, qui faisaient l'affaire. Et d'année en année le visage du conseil syndical change, on a des nouvelles personnes au pouvoir, et on se rend compte qu'ils veulent changer un monde qui jusqu'a alors tournait pour le mieux. On veut revoir vos méthodes de travail, on vous donne des travaux supplémentaires, vous n'etes plus l'employé d'un syndic, mais de 200 personnes du jour au lendemain. C'est 4 ans plus tard que par un magasine, j'ai eu écho du SNIGIC. J'ai compris alors que ma professsion n'etait pas aussi isolée que je pensais , quand je lisais les nouvelles conventions qui allait etre mise en place. C'est naturellement alors que je suis allé a la rencontre de collégues, pour connaitre leur quotidien. J'ai eu des récits de certains d'entre eux qui m'ont revolté, par tant d'injustice et d'imcompréhension du métier. La base de la connaissance est de se procurer un exemplaire de notre convention. Je l'ai lu, et je suis tombé des nues.... J'avais des droits moi aussi ! Le plus fondemantal a l'époque etait pour moi d'avoir appris que l'on m'interdisait des congés durant la période piscine. je n'en assure que l'entretien, je ne fais pas les tests. Rien n'etait stipulé par écris contractuellement mais rien que mes premieres années j'ai sacrifié mes étés alors que je n'étais pas plus indispensabe pour nettoyer le bassin que de sortir mes poubelles . J'ai alors entamé une petite rebellion, j'ai posé alors des congés en Juillet... Outrage a magistrat ! il fallait donc payer une entreprise pour aspirer la piscine. Mon syndic n'a pas pu s'y opposer , bien qui l'ait tenté, mais on comprends bien aussi que suite a cela avec le C.S les choses se soient envenimés.
Je l'ai lu bien souvent, ne pas attendre d'avoir des problèmes pour se syndiquer, c'est tellement vrai , mais quand on a pas de soucis on y pense pas réellement, et entre temps je me repete, j'etais allée a la rencontre de collègues qui semblait avoir de bien plus gros problèmes que moi .
Dans cette même année lors d'une sortie de contenaire, j'ai fais une chute en sortant une poubelle, car surchargée et que je dois pour les sortir monter quelques marches. Fracture. Un résident témoins de la scene m'emmene aux urgenges, fracture de la maléole, et entre la réeducation et immobilisation; 6 mois d'arret. Refus de la CPAM de me payer sur le moment , car effectivement je ne posais jamais de congès durant la période estivale et que mon congé principale devait forcément etre a ce moment. Des mois de galères financières.....
Cette petite depression qui avait commencé par des anxiolitiques, ne s'est pas arrangé pour le coup. J'etais alors deja en contact avec le SNIGIC et M. Dolci en son temps , que je ne remercierais jamais assez , m'a été d'une aide précieuse.
J'ai eu un énorme soutien aussi de mes résidents pour beaucoup, mais du coté du C.S et du syndic la mayonnaise ne prenait plus. D'avoir fait valoir mes droits les a rendu plus virulents, des requetes des plus ahurissantes; Il me faudrait ecrire un livre un jour, j'y songe; pour vous raconter ce par quoi je suis passé.
J'avais dejà alors changé, j'etais toujours le meme, dans ma sympathie et mon empathie, mais bien determiné moi aussi a ne pas me me laisser envahir par cette dépression. Je montrais les dents sans mordre. J'ai continué ce travail mais ressantais comme une angoisse, notemment le dimanche soir quand on sait que tout doit recommencer.
J'ai eu a faire faire face au decès de Maman, face a mon père qui a débloqué suite a cela, et pourtant je me suis efforcé de rester le meme, Jamais ma vie privée je ne l'ai étalé au travail meme si je sais qu'avec certains j'aurais pu m'epancher d'avantage. Mais je m'etais déja replié sur moi meme sans le savoir.
Puis cette crise sanitaire qui nous tombe dessus. L'annonce d'un confinement est un coup de foudre pour moi. ce que j'aime , le contact et le dialogue allait etre rompu en 2 mois d'intervalle. Mon employeur n'etait pas en mesure de fournir aucune protection, mais mon métier venait de changer. Je suis devenu celui qui avait le droit de sortir puisque le teletravail n'est pas possible dans notre profession. Tout ces liens que j'ai crée au fil des années avec mes résidents, je me sentais mal de les laisser a l''abondon. Le matin j'allais chercher le pain que je distribuais , j'allais a la pharmacie, j'ai meme eu fais des courses pour certains en dehors de mes heures de travail bien entendu. J'ai donné des masques et du gel aux plus vulnérables alors que je n'en avais pas pour moi. Et ave c ma bonne mine j'ai continué a effectuer mon travail au quotidien. Je ne nie pas alors avoir pu avoir des moments de grandes fatigues, cette période, je ne sais pas si elle a eté plus dure pour les confinés pour ceux qui ne l'etaient pas.
Annuellement l'assemblé genérale se passe en Mai dans dans ma résidence, j'ai bien ressentit leur frustration a ce moment. Plus aucune réunion n''etait possible, et eux enfermé chez eux , et alors c'est tout simplement qu'ils se sont archarné sur l'intermédiaire entre le Syndic; moi. Mes étés que j'ai sacrifié pour leur piscine, je le sacriefirais volontiers, pour ne pas a avoir a revire ce qu'ils m'ont fait endurer. Que ce soit les plus agés, ou les jeunes en téletravail. Pour eux je devais m'estimer heureux d'avoir le droit de sortir, et puis, qui ne l'a jamais entendu ? avec le confinement vous avez moins de boulot , faites cela a la place...
Au bout de deux semaines ils ont commencé a devenir fous. Nous avions de belles journées, je n'ai jamais vu autant de joggeur ou de personnes dans le parc. Mes poubelles ne désemplissaient plus, ils vidiaient les placards comme les caves . les commandes par livreur qui n'en finissaient pas parce qu'ils refusaient d'aller a la rencontre du client mais trouvais normal de vous laisser le colis a vos bons soins pour que vous alliez le remettre.
Un jeudi juste après le deconfinement, j'ai un collégue jardinier qui vient 2 fois par mois. j'etais tres fatigué de par la veille, parce que des proprietaires, m'avaient retournés les paillaissons, dans le hall devant leur palier retournés et plein de poussières dans tous les étages, jen ai bien sur parlé a ma presidente du CS qui n'a eu que pour réponse " c'est pour vous éduquer" . bien sur a l'epoque j'etais a fond dans la désinfection des point de contacts. digicode, rampe...De mon syndic je n'avais aucune directive, j'ai pensé faire au mieux .
Ce fameux Jeudi alors que j'avais mon collègue a coté, j'ai vu arriver la horde du conseil syndical. c'etait mon jour de procès sauf que je n'ai pas eu droit a la parole. J'ai entendu le pire, je ne sais pas s'il y'a eu du bon.
on me reprochait de chercher le pain pour un tel, des médicaments pour un autre; pour moi c'etait des broutilles, qui ne ferait pas cela pour une personne qu'il apprécie ?
Il etait vers 10 heures du matin, je sais normalement retorquer. Mon corps s'est mit a trembler, jamais je n'ai pleuré de la sorte, je n'etais vraiment plus maitre de moi ni des émotions. En l'espace de quelques secondes je suis devenu une chiffe molle. Mon collégue qui a assisté a la scene ne m'en jamais reparlé. mais il m'appelle souvent parce que lui aussi je sais qu'il doit subir parfois etant un jardinier.
Je pensais faire une attaque , j'ai eu mon médecin, il me prendrait a midi. je l'ai donc consulté deux heures plus tard, de suite il m'a dit " je vous arrete" . je n'ai pas pu une seule minute lui parler tellement j'etais en larme, avec en plus ce masque qui etouffait.
Par conscience professionelle je lui ai dit que je travaillerais jusque au lendeman soir le vendredi. La veille de mon depart en arret, et ce sont les derniers mots qui me resteront seront de la part de la présidente du C.S; " vous avez obtenu ce que vous voulez".
Depuis ce temps, bien que je soigne, je suis suivit par un psy, un angiologue, un cardiologue, , rien n'est anodin , car dans tout ce qu'il m'est arrivé je me suis déclenché des maux J'ai deja ecris trop, mais rien ne vous donnera d'espoir, qu'aimer votre travail. Pour ma part j'ai eu affaire a une brochette de con, je n'avais pas les ressources nécessaires pour m'en proteger. Prenez soin de vous, et soyez a l'ecoute de vos collegues. on est pas si seul qu'on ne le croit.
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Le SNIGIC reçoit toutes les après midis de nombreux salariés qui viennent évoquer leurs problèmes rencontrés dans le cadre de leur travail. Cela est évoqué aussi par courrier ou par mail.
C'est pourquoi le SNIGIC a pu analyser vos difficultés , les litiges rencontrés.
Dans ce métier, où vous êtes isolé, seul face à ces copropriétaires s'imaginant être vos employeurs, cette rubrique nous est apparue nécessaire : savoir ses droits , savoir ses obligations contractuelles , quelles taches m'incombent , que ne dois je pas faire etc .......
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EMPLOYES D'IMMEUBLES catégorie A un rappel de vos droits spécifiques :
Nous avons constaté que les dispositions spécifiques prévues par l'avenant 84 pour les employés d'immeubles à temps partiel étaient assez ignorées de ceux-ci .
C'est pourquoi nous vous les reprécisions ci dessous :
Depuis le 1er janvier 2016 la durée minimale pour ces salariés est de 24 heures hebdomadaire .
Cependant cette durée peut être diminuée à : minimum 2 h si l'immeuble comprend de 1 à 29 lots
7 h 30 à 59 lots
14 h 60 lots et plus
Si le salarié effectuant 3 h , donc moins par exemple de 7 h pour un immeuble de 40 lots , peut demander à son employeur de voir augmenter son temps de travail à 7 h . L'employeur devra y faire droit sauf à justifier que cela est impossible compte tenu de la situation économique de l'immeuble .
Le salarié peut demander également de déroger à cet horaire légal de 24 h pour des contraintes personnelles soit pour lui permettre de cumuler plusieurs activités afin d'atteindre le seuil des 24 h . Dans ce dernier cas le salarié peut refuser un changement de son planning qui serait incompatible avec l'exercice d'un autre emploi .
Pour les heures complémentaires , l'employeur doit prévenir 7 jours à l'avance le salarié et le taux de ces heures est de 20 % de majoration .
L'employeur peut augmenter temporairement la durée du travail mais l'accord du salarié est nécessaire par avenant .
Le taux de ces heures dans ce cas est majoré de 15 % .
Le nombre de ces avenants est de deux par an .
La coupure peut être faite en une seule fois d'une durée supérieure à 2 heures .
Ces 2 heures peuvent être prévues uniquement pour les salariés effectuant la sortie des poubelles .
La durée de la coupure ne pourra dépasser 10 h .
En contrepartie le salarié qui a en charge la sortie des poubelles avec une coupure supérieure à 2 h par jour recevra une compensation financière calculée ainsi valeur du minimum garanti x 50 % x nombre de journées comprenant une coupure supérieure à 2 h .
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UN SALARIE QUI CONNAIT SES DROITS ET SES OBLIGATIONS EVITE DES DESAGREMENTS , NE PAS DONNER AUX EMPLOYEURS LES MOYENS POUR ÊTRE SANCTIONNES , C'EST TOUJOURS MIEUX .
En premier , évitons de se renseigner auprès de collègues , non pas que nous doutons de l'honnêteté de ceux ci à vous renseigner mais chaque contrat est propre et personnel et des erreurs de lecture peuvent aboutir à des gros problèmes .
Donc adressez vous à un organisme compétent afin de connaître ses droits .
Lire et comprendre votre contrat est primordial .
Ce document signé vous engage . Les taches et leurs fréquences y sont portées . Donc il est clair que si les halls d'entrée sont à faire deux fois par semaine , ce n'est ni une fois ni trois fois . Combien d'entre vous estimez à tort que "mais si je le fais que deux fois c'est sale , alors je le fais tous les jours " . Cela vous rapporte quoi en échange , de l'estime , de l'argent en plus ? . Non le syndic , les copropriétaires sont contents , ils possèdent un salarié qui travaille plus de ce qui lui est demandé sur son contrat et sans être payé , quel bonheur ! .
Combien de salariés se sont vus licencier malgré l'exécution de taches , de fréquences supplémentaires . Avec notre expérience on peut vous assurer qu'il n'y a guère de remerciements en la matière .
En deuxième , les horaires sont ceux définis dans votre contrat . Donc on ne travaille pas en dehors comme par exemple la sortie des poubelles . Les éboueurs passent à 7 h , mon contrat mentionne l'ouverture de la loge à 8 h , il faut que les horaires soient identiques ( contrat et taches ) . Quid en cas d'accident en sortant vos poubelles avant l'heure contractuelle .
Bien évidemment pendant vos heures de pause , vous êtes de repos et celui-ci est sacré . Pensez vous qu'un commerçant va vous ouvrir son magasin pendant sa fermeture ? .
La nuit si vous n'avez pas d'astreinte de nuit , vous faites ce que vous voulez , le restaurant , le cinéma , les distractions vous y avez droit comme tout salarié .
Le repos du samedi midi jusqu'au lundi matin ( heure d'ouverture de la loge ) , il faut le et le faire respecter . Combien d 'entre vous nous disent "mais je sors les poubelles le dimanche " . MAIS QUI VOUS LE DEMANDE , le syndic si pas d'écrit , aucune obligation , les copropriétaires , pas vos employeurs , alors .... . Là encore c'est du pain béni pour la copropriété et toujours ce risque d'accident.
Le lundi matin les horaires doivent être revus et pendant que vous faites cette tache , vous ne faites pas autre chose .
Le syndic vous demande une tache supplémentaire ,exigez un écrit cela évitera les litiges .
Un copropriétaire vous demande telle ou telle tache , que sa demande passe par le syndic , on verra après.
On nous dit souvent ," c'est facile pour vous de nous dire , respecter les fréquences contractuelles , mais j'ai souvent la présidente du conseil syndical qui m'ordonne de faire plus et encore plus , je ne veux pas être licencié"? .
Bien sur le SNIGIC sait que cela n'est pas aussi facile , bien sur le SNIGIC sait que la peur de perdre son emploi existe , mais alors on fait quoi , on se laisse ainsi faire , à quoi sert votre contrat de travail , la convention collective ! .
De savoir que les fréquences sont de 2 fois par semaine et que vous les faites 4 fois , de savoir que vos horaires sont de 8 heures par jour contractuelles et vous en faites 9 ou 10 , que vous n'avez pas l'entretien des halls mais vous le faites néanmoins etc .....! .
REPONDEZ FERMEMENT ET POLIMENT " désolez j'ai lu mon contrat et je dois faire cette tache que deux fois par semaine et non quatre comme vous me demandez" .
En troisième , réclamer vos droits . Combien, d'autres vous n'ont pas encore eu la pesée des postes , obligatoire avec la date limite du 1er mars 2016 ? . Exigez ce document , c'est un droit . Votre employeur est en faute de ne pas avoir rédigé cette pesée . Lui il n'hésite pas à vous rappeler ce qui ne va pas , alors faites de même exigez vos droits . Lorsque les salaires vont être obligatoires pour cette nouvelle classification , comment cela va se passer , les employeurs rédigeront un document à la va vite ? .
IL FAUT SE FAIRE RESPECTER , NE PAS LAISSER LES COPROPRIETAIRES S'IMAGINER QUE VOUS ÊTES LEUR "LARBIN" QUE VOUS IGNOREZ VOS DROITS , ILS NE CONNAISSENT PAS LES TEXTES CONVENTIONNELS , ON VA LEUR APPRENDRE !! .
VOS DROITS SONT A VOUS , POURQUOI LES REDUIRE MÊME SI CELA N'EST PAS TOUJOURS AUSSI FACILE , FAITES VOUS ENTENDRE ET RESPECTER .
VOUS EXERCEZ UNE PROFESSION ISOLEE , SEUL MAIS N'OUBLIEZ PAS QUE LE SNIGIC EST PRESENT A VOS CÔTES POUR VOUS AIDER A VOUS FAIRE RESPECTER . ALORS CONTACTEZ NOUS .
De nombreux dossiers que nous devons étudier porte sur des réclamations suivantes :
J'ai effectué des heures supplémentaires , le syndic ne veut pas me payer , réclamez !! .
Bien souvent , trop souvent, vous accompagnez des entreprises et cela pendant vos heures de repos , idem je rentre les poubelles le dimanche , 14 juillet etc ...
Bref tout cela en dehors de vos heures contractuelles et jours de repos . Le SNIGIC doit donc intervenir . Mais cela n'est pas aussi simple que certains le croient et ce pour les raisons suivantes :
Vos demandes ne sont accompagnées d'aucun écrit de votre syndic pour effectuer cette tâche , ni de l'entreprise qui atteste que vous étiez bien présent pendant vos heures de coupures sur votre lieu de travail , idem aucune note sur le cahier de conciergerie relatant cela avec la signature de l'entreprise . Tout cela nous permet d'avoir un dossier "béton" sur lequel votre syndic ne pourra guère contester . Autrement , malheureusement ce défaut de preuve vous est préjudiciable .
Alors pensez s'y lorsque cette situation va arriver , on note sur le cahier les heures passées , on fait signer l'entreprise .
Pour les poubelles les dimanches et jours fériés , on l'a dit , redit NE SORTEZ PAS LES POUBELLES LES DIMANCHES ET JOURS FERIES , NE LES RENTREZ PAS NON PLUS autrement si vous le faites sans que cela soit mentionné dans votre contrat et rémunéré votre dossier , votre réclamation sera plus que dificile à justifier .
ALORS PRENEZ BONNE NOTE DE CES CONSEILS .
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TEMOIGNAGE DE VOTRE VIE PROFESSIONNELLE :
Ce site est le vôtre également et nous publions vos témoignages sur votre métier et ce que vous ressentez , alors n'hésitez pas .
Mon métier de gardienne
1- Le courrier, les colis
Le métier de gardienne est un dur métier qui nécessite d’être polyvalent, bricoleur, attentif, serviable, discret et tellement d’autres adjectifs encore.
7 heures.
Ce matin, je n’ai pas fait grand-chose : d’abord la réception des colis de La Poste puis la distribution du courrier, le reste c’est de la permanence dans l’aquarium qui me sert de loge.
Les colis, avant, je les prenais tous sans exception : Colissimo, Chronopost, Colis Privé, Amazon, UPS, DHL, avec ou sans signature, des très gros, des moyens, des petits, TOUS. Mon bureau était un dépôt de La Poste. Parfois on ne me voyait même plus derrière le tas énorme ; surtout en période de fêtes, soldes, et maintenant de « Black Friday » !
Mais la Covid est passée par là et je ne les ai plus pris. Cela a duré 2 ans.
Puis est passée la Commission de Sécurité, elle vérifie si nous sommes bien protégés contre les risques d’incendie. C’est elle, enfin lui, le capitaine des pompiers ce jour-là qui nous a interdit de stocker les colis dans notre poste de sécurité, notre loge. Ah oui, car je ne vous ai pas dit. Je suis gardienne mais aussi chef de poste de sécurité incendie (SSIAP2) dans un IGH, Immeuble de Grande Hauteur pour celles et ceux qui ne connaissent pas. Il y a 30 étages d’habitations ce qui fait 250 lots et environ 600 personnes (en plein hiver !) à gérer. Un vrai petit village mais à la verticale 😉. Nous travaillons à deux avec ma moitié, SSIAP2 lui aussi.
Bref, revenons à nos colis, la commission nous a interdit de les stocker. Plan B. J’ai donc demandé aux livreurs de les déposer sur le comptoir situé devant le bureau. Ils ne se sont pas fait prier car pour eux c’était tout bénef. Avec ou sans signature, ils les jetaient là sans un mot parfois ; pas de stationnement trop long avec leur camion, pas de blablas ni négociation avec le destinataire. Ils leur arrivaient de signer à ma place sans penser à mal bien sûr juste pour aller plus vite et rentrer chez eux plus rapidement. Mais ce dépôt n’était pas garanti. Les colis restaient à la vue de tous, y compris des personnes qui n’habitent pas la tour ; ceux qui viennent visiter un ami, les clients des cabinets médicaux… Et il y a eu des vols… J’avais beau expliquer aux résidents que je ne pouvais surveiller des colis qui n’étaient pas sous ma responsabilité car situés à l’extérieur de mon bureau, difficile à comprendre pour certains. Je suis là dans mon bureau, je ne fais rien. Ils partent travailler le matin, je suis là ; ils rentrent le soir, je suis toujours là dans mon bureau. Donc je peux normalement surveiller leur colis ! Jusqu’au jour où un livreur a signé à ma place et le colis a été volé. Le résident est bien sûr venu me voir et m’a demandé des explications. Je n’ai pu lui dire ce que je ne savais pas. Je n’avais rien vu ! Je ne surveillais pas les colis. Mais on m’a quand même soupçonné de vol de longues minutes. Mon égo en a pris un coup ! Moi, en poste depuis plus de 20 ans, on me soupçonne de voler des colis !
C’en ai trop. Stop !!
Dorénavant, les livreurs livreront leur colis jusqu’au destinataire, ils monteront dans les étages ou bien les résidents descendront les récupérer. Ils iront les chercher dans les points relais ou ils ne commanderont plus, je m’en fiche ! Plus aucun colis ne sera déposé sur le comptoir ! J’ai bien sûr prévenu mon syndic et expliqué :
- Je ne peux pas récupérer les colis dans ma loge car c’est un PC de sécurité dixit la commission. Les colis sont déposés sur le comptoir devant la loge et parfois volés. Je suis soupçonnée de vol. Comment fait-on ??
- Nous allons devoir trouver une solution. En attendant, si vous pouviez au moins récupérer les colis pour les personnes qui sont absentes lors du passage du livreur. Ça serait une bonne chose et ça limiterait les mécontents.
Car oui des mécontents, il y en a eu. Révolution !!
Les résidents ont commencé à se plaindre d’abord à moi : « mais à quoi vous servez si vous ne prenez plus les colis ! », « vous n’avez que ça à faire ! »
Et ceux qui ne disent rien devant mais qui appellent le syndic. Beaucoup ont fait ça aux dires de mon gestionnaire. A ceux-là, je n’ai pas pu expliquer le pourquoi : que j’avais été soupçonnée de vol, qu’on avait signé à ma place que ça pouvait être grave…
La solution est prise d’acheter prochainement des casiers comme dans les gares avec un code unique pour récupérer son colis. C’est super ce système. Mais il faut convaincre la copro en AG car ça coûte cher.
En attendant, je réceptionne…
Le courrier, c’est du lundi au samedi vers 9h00 en général
Le facteur m’apporte un gros ou deux ou trois sacs. Cela dépend des jours.
Je fais des tas sur le comptoir.
Les grandes enveloppes, les hebdomadaires en format A4 d’un côté, les enveloppes moyennes en format A5 de l’autre et les petites au format DL ou C5. Je trie comme ça car c’est plus facile à distribuer ensuite. Selon moi bien sûr. Chacun son truc.
J’ai six blocs de boîtes aux lettres contenant une quarantaine de boîtes, un peu plus ou un peu moins. Ce sont de petites boîtes, comme dans les années 70, impossible de mettre des colis dedans comme maintenant.
Donc à 9 heures et 5 minutes, sur mon comptoir, je fais des tas : un tas du 1er au 4e étage, un tas du 5e au 10e, un du 11e au 14e, un du 15e au 20e, un tas du 21e au 25e et un tas du 26e au 30e étage. Je connais le nom des résidents par coeur, je connais le numéro de leur boîte aux lettres, l’étage etc… ça a été compliqué au départ, j’avais un cahier avec tous les noms mais au bout de quelques mois, je ne me servais plus du cahier, tout était dans ma tête. 20 ans après, tout est encore dans ma tête. Pour retenir toutes ces informations, il me faut impérativement voir le résident une fois et écrire son nom. Après c’est bon c’est enregistré.
Je reçois plusieurs enveloppes au nom d’une personne que je ne connais pas. Surement un nouvel arrivant qui ne s’est pas encore présenté. Ça arrive souvent ! Je vais les mettre de côté pendant quelques jours en espérant qu’il se manifeste ; sinon ça sera renvoyé avec la notification NPAI 1. Il arrive parfois que le résident se « réveille » et vienne me voir en râlant :
- Je ne comprends pas, ça fait 3 semaines que j’habite ici et je n’ai toujours pas reçu de courrier. J’attends une lettre de la CAF, c’est important !
Je lui réponds gentiment que je ne suis pas encore devin et que je ne peux pas deviner qu’il habite ici. Le ton baisse tout de suite.
- C’est vous qui distribuer le courrier dans les boites aux lettres ?
- Eh oui c’est moi ! Quand bien même ça ne serait pas moi, comment voulez-vous que le facteur devine que vous habitez ici dans tel appartement ? c’est impossible ! Lui répondis-je
Il a l’air d’avoir compris et m’écris son nom, prénom, et toutes les informations dont j’ai besoin. En échange, je lui donne les courriers que j’avais mis de côté.
Vers 9 heures 30 minutes, le courrier est distribué. Un peu plus parfois mais rarement au-delà de 10 heures.
Après je reprends mes activités dans mon aquarium, Je lis les mails du boulot, j’y réponds. Je téléphone aux sociétés. Je note dans l’agenda, les rendez-vous avec les sociétés. J’inscris dans mon suivi technique les nouveaux ordres de service que le syndic m’a envoyés. Ce suivi est important. Il permet de savoir quelle société doit intervenir, quel jour et pourquoi. Cela me permet de suivre les interventions, de relancer parfois les sociétés et de prévenir le syndic lorsque c’est fait ou pas ou mal.
Arrive midi. J’ai faim ! Ma moitié aussi ! Au boulot depuis 7 heures ce matin, ça creuse.
Un agent SSIAP2 vient nous relever. Nous avons droit à une pause pendant laquelle nous pouvons sortir, vaquer à nos occupations personnelles comme c’est dit dans la convention. En vrai, faire les courses, aller chez le coiffeur, chez le médecin, refaire les courses… Il y a quelques années, cet agent n’était pas là. Nous ne pouvions sortir ensemble. C’était chacun son tour et encore nous n’avions normalement pas le droit car de permanence tous les deux ; non rémunérées, ces permanences, bien sûr ! Après quelques coups de gueule, nous avons obtenu cette pause réparatrice
Nous montons dans notre appartement pour déjeuner.
Reprise à 15h30.
L’agent s’en va. Tout s’est bien passé ce midi, pas de problème particulier.
Ma moitié reprend ses activités et moi, je retourne dans mon aquarium.
Je dis mon aquarium car le bureau est un local avec une très grande vitre fumée qui donne dans le hall. Je suis obligée de laisser la porte fermée car c’est un pc de sécurité « interdit à toute personne étrangère au service », c’est bien noté en rouge sur la porte du bureau et à l’intérieur nous avons un SSI (système de sécurité Incendie).
Je me sens parfois comme un poisson, à buller de temps en temps !
Madame P vient toquer à ma porte. Elle est descendue car un livreur vient de l’appeler pour lui dire qu’il était devant la porte de l’immeuble pour lui donner un colis. Mais devant la porte de l’immeuble, il n’y a personne !
- Peut-être est-il en train de se garer ? lui dis-je. Il ne va tarder.
Plusieurs minutes passent. Madame P papote avec moi en attendant, de la pluie qui tombe à grosses gouttes en ce moment, du froid aussi qu’il fait dehors et dans les appartements. Tout ça pour me dire qu’elle a un peu froid chez elle mais bon elle met une petite laine :
- En ce moment, il faut faire des économies car les charges sont très chères me dit-elle
Un monsieur arrive, venant des ascenseurs :
- Bonjour ! nous dit-il, Je viens livrer un colis chez une dame, je l’ai eu au téléphone il y a deux minutes pour la prévenir que j’arrivais et il n’y a personne dans l’appartement.
- Vous ne chercheriez pas Madame P par hasard ? lui répondis-je, car elle est là devant vous. A quel étage étiez-vous monté ?
- 20e étage je crois !
- Eh bien non, raté, c’était au 21e, vous avez sonné chez quelqu’un d’autre !
Madame P récupère son colis, le livreur sort, contents l’un et l’autre de la tâche accomplie.
Me revoilà seule devant mon ordi.
Le téléphone sonne. C’est le technicien de la société P qui me prévient qu’il viendra demain réparer la porte. Super, les résidents pourront de nouveau ouvrir la porte depuis leur appartement. Cela fait 2 semaines que la porte et le lecteur de badges de la zone basse sont hors service. A cause de ça, les résidents de cette zone ne peuvent plus ouvrir au livreur, ils ne descendent pas pour autant récupérer leur colis ! Du coup je les prends car je sais qu’ils viendront me voir pour les récupérer.
16 heures.
Les poubelles sont sorties. C’est ma moitié qui s’en occupe. Je ne gère pas ça.
La nuit commence à tomber.
Madame E vient me voir car ça fait 2 jours qu’elle attend un colis d’Amazon.
Depuis plusieurs mois, Amazon je ne les vois plus. Les livreurs passent en général vers 13 heures ou 14 heures et je suis en pause. De ce fait, je n’ai rien à lui répondre à cette pauvre dame. C’est le cadeau de Noël pour son petit-fils. Elle est désespérée. Je lui dis de faire une réclamation auprès de la société. C’est tout ce que je peux faire malheureusement.
Plus tard, Monsieur M vient me voir. Il a trouvé dans sa boite aux lettres un avis de passage du facteur pour un recommandé. C'est la convocation d’assemblée générale qui aura lieu bientôt. Les esprits sont toujours échauffés durant cette période. A croire qu'ils votent leur vie. J'en ai reçu au moins 200 la semaine dernière. Je lui explique que je ne prends pas ses recommandés. Je n'ai pas de procuration à son nom. Il n’habite même pas ici, son appartement est juste un pied à terre. Il râle. Je le renvoie gentiment vers le bureau de poste.
18 heures.
Les enfants sortent de l'école. Les parents papotent devant la tour. Les enfants jouent ensemble. Je les entends crier. Dans l'ensemble, ils sont bien éduqués. Ils disent bonjour et au revoir. Les parents surveillent de près. Il faut prendre soin de nos gardiens. Nous pouvons en avoir besoin… un jour.
19 heures.
Madame D vient chercher son colis. Ce matin le livreur a sonné chez elle mais elle n’était pas prête pour descendre alors elle n'a pas répondu.
- Et un colis de plus dans mon aquarium qui ne devrait pas y être, grommelé-je.
Je lui explique une fois de plus que si tout le monde fait pareil : 600 personnes qui ne sont pas prêtes lorsque le livreur passe, et c’est le dépôt qui recommence.
J’avais dit stop ! Elle est gênée.
Je sais bien qu’elle recommencera un jour. Si ce n’est pas elle, ça sera quelqu’un d'autre.
Les poubelleux sont passés. Ma moitié va rentrer les containers dans le local.
Encore quelques minutes à patienter.
Madame H rentre tard ce soir. Elle a envie de parler. Bon, mon soufflet attendra… :
- Il fait froid ce soir ! Vous êtes bien chauffés, vous, car moi, dans mon salon, j’ai un tuyau sur deux qui est chaud, c’est normal ?
- Non ! Lui répondons nous en choeur. Nous appellerons la société S demain matin.
- D’accord, oh vous êtes formidables. Si vous n’étiez pas là, je ne sais pas comment ferait la copropriété.
20 heures.
Fin de notre journée dans l'aquarium.
Nous attaquons l’astreinte de nuit l'un et l'autre jusqu'à demain matin 7 heures.
Pourvu qu’il ne passe rien !
Veroval 2022
Je tiens également à vous faire part de mon témoignage concernant mon métier, qui a beaucoup évolué depuis mon embauche en Juin 1992.
J’ai un profil atypique, je suis titulaire d’un BTS électrotechnique et j’ai enseigné en technologie de collège avant de prendre mon poste de gardien à Rueil-Malmaison, j’ai deux garçons à charge l’un en licence en alternance en gestion et communication, l’autre en D.U.T génie thermique et énergie
Depuis toujours j’ai considéré mon poste comme une valeur ajoutée pour les copropriétaires aussi bien par le travail que je fournis que par le lien social qui existe entre les résidents et moi.
Je vous précise qu’en plus d’un contrat de travail à 12500 UV (ménages, poubelles, maintenance) j’ai pris en charge les dépannages électrique, nettoyage des sous-sol à l’autolaveuse, remplacement des fermes portes serrures sortie des encombrants, gestion intratone, digicode etc.. j’ai obtenu non sans mal une prime de 330€ brut mensuel pour la sortie des poubelles le dimanche soir, les dépannages électriques et les fermes portes.
Pour le reste c’est gratuit j’ai dû négocier pour obtenir mon samedi matin en mettant en place dans la balance le nettoyage des sous-sol à l’autolaveuse, les encombrants etc..
J’ai également fait la réfection des circulations sous-sol en peinture, remplacer 200 blocs secours rémunérer sous la forme d’heures de récupération !! je ne vous dit pas tout ce que j’ai pu réaliser depuis 30 ans la liste serai trop longue.
Tout est bénéfice pour eux de par mes modestes compétences. Aujourd’hui on ne me respecte plus, mon salaire est viré à des dates différentes sans aucunes explications ni excuses. On se trompe dans le décompte de mes arrêts maladie etc…
Alors il faut remettre l’église au centre du village !! je me suis totalement coupé du syndic qui ne me respecte pas, j’ai la chance de bien m’entendre avec 90% des résidents qui, pour la plupart ne connaissent pas la situation que je vis, quant au conseil syndical ils ont des œillères !! quand vous dites non alors là vous voyez le vrai visage des gens.
Si ce témoignage peut servir à des collègues dans la même situation, voilà aujourd’hui mon combat rétablir mes droits et le respect que je mérite.
Aujourd’hui syndic et conseil syndical même combat !! faire pression pour que l’on se plie, pour ma part j’ai décidé de me battre, j’ai beaucoup de regrets d’avoir fait tant de choses pour cette copropriété qui oublie bien vite vos actions, alors qu’ils sachent que le roseau plie mais ne rompt pas !!
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LE CONSEIL SYNDICAL
Combien de dossiers commencent par : j'ai de gros problèmes avec le conseil syndical de mon immeuble qui me demande de faire ceci ou cela , le Président du conseil syndical me harcèle me disant qu'il va me mettre dehors , le conseil syndical veut modifier mon contrat de travail , le conseil syndical par ci , le conseil syndical par là mais au fonds c'est quoi ce conseil qui veut s'occuper de tout ....
Il faut savoir que le conseil syndical et son rôle est inscrit dans la loi de juillet 1965 sur la copropriété .
Le conseil syndical est composé de membres élus de la copropriété. Il coordonne les relations entre le syndic et copropriétaires et assure une mission consultative, d'assistance et de contrôle du syndic. Les membres du conseil syndical sont élus pour un mandat d'une durée d'au maximum 3 ans renouvelables .
Ce qui nous intéresse ce sont bien évidemment le rôle et le pouvoir attribué à ce conseil sur le personnel d'immeuble . Comme cela est cité plus haut a-t-il le pouvoir de commander , de sanctionner , de donner des ordres au personnel d'immeuble ? .
Le conseil syndical a 3 rôles :
- Contrôle la gestion du syndic et notamment sur les points suivants
Comptabilité du syndicat des copropriétaires
Répartition des dépenses
Conditions dans lesquelles sont passés et exécutés les contrats
Élaboration du budget prévisionnel
Tous les membres du conseil syndical peuvent consulter les documents relatifs à la gestion du syndic et à l'administration de la copropriété (par exemple, mails, lettres, registres).
- Mission consultative , le conseil syndical peut donner son avis ou être consulté pour toutes les questions concernant le syndicat de copropriétaires.
Par ailleurs, le conseil syndical est obligatoirement consulté pour la mise en concurrence des marchés et contrats dont le coût dépasse un montant fixé par l'assemblée. Il est également obligatoirement consulté pour la conclusion des contrats.
- Mission d'assistance , le conseil syndical peut apporter son assistance au syndic notamment sur le choix des entreprises pour l'entretien courant de l'immeuble ou pour la réalisation de travaux décidés en assemblée générale.
Sa mission d'assistance est définie soit dans le règlement de copropriétés soit par une décision spécifique de l'assemblée des copropriétaires.
Les règles de fonctionnement du conseil syndical sont fixées par le règlement de copropriété s'il existe, ou par les copropriétaires .
Pour exécuter sa mission, le conseil syndical peut prendre conseil auprès de toute personne de son choix. Il peut également demander un avis technique à tout professionnel spécialisé sur une question particulière .
L'AG peut déléguer au conseil syndical, composé d'au moins 3 membres, le pouvoir de prendre seul des décisions simples relevant de l'article 24
Cette délégation de pouvoirs doit être votée par le syndicat de copropriétaires en AG à la majorité absolue
Certains sujets sont exclus de cette délégation. Il s'agit des décisions suivantes :
Approbation des comptes
Détermination du budget prévisionnel
Adaptation du règlement de copropriété rendues nécessaires par les modifications législatives et réglementaires S'il y a égalité, la voix du président du conseil syndical est supérieure .
Donc on s'aperçoit que le conseil syndical a un rôle sur le syndic de contrôle de sa gestion , consultatif pour donner son avis pour toute question concernant la copropriété et enfin d'assistance . Enfin sur décision de l'assemblé générale des copropriétaires il peut prendre des décisions relevant de l'article 24 ( majorité simple ) .
Voici le rôle de ce conseil et maintenant quid des rapports avec le ou la gardienne ou l'employé d'immeuble ? .
- Conventionnellement le, la gardienne ou l'employé d'immeuble sont salariés du syndicat des copropriétaires dont le syndic gère ce personnel . N'oublions pas que celui-ci a pouvoir de licencier sans demander l'avis des copropriétaires , syndicat des copropriétaires pour un licenciement pour faute .
- Le syndicat des copropriétaires a pouvoir pour fixer la catégorie du salarié ( gardien ou employé d'immeuble ) ainsi que le nombre .
- Il n'existe aucun lien de subordination entre le salarié et les copropriétaires .
Voici 3 points importants de la convention collective .
Un seul point conventionnel cite le conseil syndical en mentionnant que celui-ci a un rôle consultatif . Donc on est dans le cadre précité ci dessus d'une mission consultative ou donner son avis .
Consulter , donner son avis ne veut pas dire imposer , ordonner , commander . Le syndic est libre de suivre ou non l'avis du conseil syndical mais dans tous les cas de figure ce dit conseil ne peut s'imposer comme décideur face au salarié .
Il est incroyable de s'approprier ainsi des pouvoirs que l'on n'a pas et de bien évidemment être décharger des conséquences .
Lorsque le salarié veut faire condamner son employeur pour telle ou telle raison et dès fois ces raisons sont nombreuses , il assigne le syndicat des copropriétaires et non le conseil syndical , celui-ci n'ayant pas de responsabilité juridique .
Donc cessons de donner plus de directives à un conseil qui n'a aucune autorité sur vous , cessons de se voir commander par des personnes qui pour certains être au conseil syndical représente un plus dans leur vie , s'imaginant ainsi être les maîtres de la copropriété .
N'en déplaise peut être à certains organismes d'employeurs qui souhaiteraient que ces conseils soient les véritables patrons et bien non ,
Salariés des copropriétés , réagissez , ne vous laissez pas ainsi sous l'emprise de personnes qui n'ont aucun lien avec vous , de simples copropriétaires .............
Si nous publions cet article , la raison est que nous rencontrons de trop nombreux litiges avec ces conseils syndicaux .
Ce site , qui est le vôtre , attend de vous des exemples précis que nous publierons avec votre accord .
Nous comptons sur vous
Voici quelques témoignages :
- Tout ce que vous écrivez à certes une forme juridique, mais sur le terrain!!! C est une autre donne, car le syndic n est pas si libre que ça de suivre ou pas les consignes d un président du CS, car la plupart des fois le CS est manipulateur de l ensemble des copropriétaires et dommage que juridiquement on puisse pas suivre pénalement un seul membre du CS... si tel serait le cas bcp se retiendrait de certains agissements... je vous parle en connaissance de cause... car aujourd’hui notre quotidien est pénible et sous tension parfois car nous devons toujours être en méfiance avec notre interlocuteur... et ces réactions créent parfois des mauvaises ambiances entre occupants et nous...
Notre métier est une bataille au quotidien...
- Le problème c'est quand le syndic et le cs ne font qu'un ! C'est notre cas ils font front contre nous. Depuis que je leur ai fait le rappel concernant ce que vous évoquez, le cs a décidé de faire passer son harcèlement par le syndic foncia s'en donne a coeur joie ! Comment faire quand il y a un conflit d'intérêt ? Cette relation triangulaire sera toujours malsaine ! Le snigic a pris le relai nous concernant nous attendons le retour du bâton car a chq courrier adressé au syndic, ils deviennent plus virulent ! Nous sommes à bout ... avons des idées noires car nous ne voyons plus d'issue, ne trouvons pas de logement ! Je ne m'inquiète pas concernant le travail j'en retrouverai mais un toit ... et ils le savent ! Je ne supporte plus d'être leur bouc émissaire ce soir c'est l'ag ils vont parler de la fameuse lettre anonyme que le syndic a distribué avec leur convoc. Ils préparent l'échafaud ils ont parlé de résolutions à notre sujet peut être qu'ils préparent la suppression du poste ... ils ont travaillé dur pour nous détruire à force de coup bas et de mensonges on verra si ils obtiennent ce qu'ils cherchent, nous mettre à la rue !
- Idem pour moi il ne veulent plus de mon poste de gardien pour m enlever ma loge qui me sert de maison et sa fais des mois que sa dure qu'il essaye de trouver tout et n'importe quoi pour faire pression impossible de savoir de quoi est fait notre avenir va-t-on être licencier impossible de savoir l avenir avec eu donc impossible à concrétiser des projets à moyen et long terme usant à la fin .
- les gardiens d'immeubles ou employés excercent une activité qui n'est pas des plus évidentes. mais aussi un voyage émotionnel et personnel des plus riches. Les mots qui vont suivre n'engage que moi et ma façon dont j'ai perçu cet emploi et l'idée que j'ai cru en avoir pour vivre au mieux ma profession. Rien ne me disposait a excercer dans ce domaine, néanmoins après avoir travaillé longtemps dans des bureaux, en decouvrant ce métier j'ai eu l'impression de retrouver une forme de liberté ou rien n'etait aseptisé, rien de calculé, l'imprévu des situations quotidiennes donnait un charme a ce métier. Et les liens qui se créent, car de suite on se rend compte qu'on ne peut pas plaire a tout le monde, mais ils demeurent une minorité face a ceux qui apprécient votre labeur, votre sympathie, votre empathie, votre dévouement. On ne peut excercer ce métier sans empathie. Pour résumer ma situation, j'ai commencé jeune cette profession, j'avais 30 ans, et aucune expérience. Je me suis retrouvé dans une résidence de Standing avec une population vieillissante. Cette résidence n'avait pas eu d'employé fixe depuis une dizaine d'année, le quotidien s'effectuant par des entreprises de nettoyage. Les mois d'essai n'ont pas été évidents, on jaugeait le jeunot, on comparait a l'ancien employé voir même aux entreprises de nettoyage. Pour me faire une place, ma place, je me suis dis que je devais donner ma touche personnelle. Ce métier m'a épanouit dès le depart car je recevais des echanges quotidiens, de la petite conversation au plus grand débat sur un sujet d'actualité mais rien n'etait unilatéral. En toute naivété, les choses alors peuvent se compliquer alors quand les membres du conseil syndical ou même le syndic change. Il s'en suit alors une incomphrénsion totale de votre contrat de travail, meme vous, par le soucis d'etre plaisant , ces réactions peuvent faire perdre pied et parce qu'on aime ce que l'on fait, et surtout rien que d'avoir un boulot , on essaie alors de ménager la chevre et le chou.
Un debut de depression s'est amorcé 4 ans après mon embauche. Pour beaucoup j'etais devenu comme un petit fils, un fils, un ami, l'âme de la résidence comme certains aiment encore a le dire. cette dépression je ne l'ai pas sentit venir, je ne me sentais pas toujours bien dans mon quotidien, mes nuits etaient perturbées. J'ai commencé par des anxioltiques legers, qui faisaient l'affaire. Et d'année en année le visage du conseil syndical change, on a des nouvelles personnes au pouvoir, et on se rend compte qu'ils veulent changer un monde qui jusqu'a alors tournait pour le mieux. On veut revoir vos méthodes de travail, on vous donne des travaux supplémentaires, vous n'etes plus l'employé d'un syndic, mais de 200 personnes du jour au lendemain. C'est 4 ans plus tard que par un magasine, j'ai eu écho du SNIGIC. J'ai compris alors que ma professsion n'etait pas aussi isolée que je pensais , quand je lisais les nouvelles conventions qui allait etre mise en place. C'est naturellement alors que je suis allé a la rencontre de collégues, pour connaitre leur quotidien. J'ai eu des récits de certains d'entre eux qui m'ont revolté, par tant d'injustice et d'imcompréhension du métier. La base de la connaissance est de se procurer un exemplaire de notre convention. Je l'ai lu, et je suis tombé des nues.... J'avais des droits moi aussi ! Le plus fondemantal a l'époque etait pour moi d'avoir appris que l'on m'interdisait des congés durant la période piscine. je n'en assure que l'entretien, je ne fais pas les tests. Rien n'etait stipulé par écris contractuellement mais rien que mes premieres années j'ai sacrifié mes étés alors que je n'étais pas plus indispensabe pour nettoyer le bassin que de sortir mes poubelles . J'ai alors entamé une petite rebellion, j'ai posé alors des congés en Juillet... Outrage a magistrat ! il fallait donc payer une entreprise pour aspirer la piscine. Mon syndic n'a pas pu s'y opposer , bien qui l'ait tenté, mais on comprends bien aussi que suite a cela avec le C.S les choses se soient envenimés.
Je l'ai lu bien souvent, ne pas attendre d'avoir des problèmes pour se syndiquer, c'est tellement vrai , mais quand on a pas de soucis on y pense pas réellement, et entre temps je me repete, j'etais allée a la rencontre de collègues qui semblait avoir de bien plus gros problèmes que moi .
Dans cette même année lors d'une sortie de contenaire, j'ai fais une chute en sortant une poubelle, car surchargée et que je dois pour les sortir monter quelques marches. Fracture. Un résident témoins de la scene m'emmene aux urgenges, fracture de la maléole, et entre la réeducation et immobilisation; 6 mois d'arret. Refus de la CPAM de me payer sur le moment , car effectivement je ne posais jamais de congès durant la période estivale et que mon congé principale devait forcément etre a ce moment. Des mois de galères financières.....
Cette petite depression qui avait commencé par des anxiolitiques, ne s'est pas arrangé pour le coup. J'etais alors deja en contact avec le SNIGIC et M. Dolci en son temps , que je ne remercierais jamais assez , m'a été d'une aide précieuse.
J'ai eu un énorme soutien aussi de mes résidents pour beaucoup, mais du coté du C.S et du syndic la mayonnaise ne prenait plus. D'avoir fait valoir mes droits les a rendu plus virulents, des requetes des plus ahurissantes; Il me faudrait ecrire un livre un jour, j'y songe; pour vous raconter ce par quoi je suis passé.
J'avais dejà alors changé, j'etais toujours le meme, dans ma sympathie et mon empathie, mais bien determiné moi aussi a ne pas me me laisser envahir par cette dépression. Je montrais les dents sans mordre. J'ai continué ce travail mais ressantais comme une angoisse, notemment le dimanche soir quand on sait que tout doit recommencer.
J'ai eu a faire faire face au decès de Maman, face a mon père qui a débloqué suite a cela, et pourtant je me suis efforcé de rester le meme, Jamais ma vie privée je ne l'ai étalé au travail meme si je sais qu'avec certains j'aurais pu m'epancher d'avantage. Mais je m'etais déja replié sur moi meme sans le savoir.
Puis cette crise sanitaire qui nous tombe dessus. L'annonce d'un confinement est un coup de foudre pour moi. ce que j'aime , le contact et le dialogue allait etre rompu en 2 mois d'intervalle. Mon employeur n'etait pas en mesure de fournir aucune protection, mais mon métier venait de changer. Je suis devenu celui qui avait le droit de sortir puisque le teletravail n'est pas possible dans notre profession. Tout ces liens que j'ai crée au fil des années avec mes résidents, je me sentais mal de les laisser a l''abondon. Le matin j'allais chercher le pain que je distribuais , j'allais a la pharmacie, j'ai meme eu fais des courses pour certains en dehors de mes heures de travail bien entendu. J'ai donné des masques et du gel aux plus vulnérables alors que je n'en avais pas pour moi. Et ave c ma bonne mine j'ai continué a effectuer mon travail au quotidien. Je ne nie pas alors avoir pu avoir des moments de grandes fatigues, cette période, je ne sais pas si elle a eté plus dure pour les confinés pour ceux qui ne l'etaient pas.
Annuellement l'assemblé genérale se passe en Mai dans dans ma résidence, j'ai bien ressentit leur frustration a ce moment. Plus aucune réunion n''etait possible, et eux enfermé chez eux , et alors c'est tout simplement qu'ils se sont archarné sur l'intermédiaire entre le Syndic; moi. Mes étés que j'ai sacrifié pour leur piscine, je le sacriefirais volontiers, pour ne pas a avoir a revire ce qu'ils m'ont fait endurer. Que ce soit les plus agés, ou les jeunes en téletravail. Pour eux je devais m'estimer heureux d'avoir le droit de sortir, et puis, qui ne l'a jamais entendu ? avec le confinement vous avez moins de boulot , faites cela a la place...
Au bout de deux semaines ils ont commencé a devenir fous. Nous avions de belles journées, je n'ai jamais vu autant de joggeur ou de personnes dans le parc. Mes poubelles ne désemplissaient plus, ils vidiaient les placards comme les caves . les commandes par livreur qui n'en finissaient pas parce qu'ils refusaient d'aller a la rencontre du client mais trouvais normal de vous laisser le colis a vos bons soins pour que vous alliez le remettre.
Un jeudi juste après le deconfinement, j'ai un collégue jardinier qui vient 2 fois par mois. j'etais tres fatigué de par la veille, parce que des proprietaires, m'avaient retournés les paillaissons, dans le hall devant leur palier retournés et plein de poussières dans tous les étages, jen ai bien sur parlé a ma presidente du CS qui n'a eu que pour réponse " c'est pour vous éduquer" . bien sur a l'epoque j'etais a fond dans la désinfection des point de contacts. digicode, rampe...De mon syndic je n'avais aucune directive, j'ai pensé faire au mieux .
Ce fameux Jeudi alors que j'avais mon collègue a coté, j'ai vu arriver la horde du conseil syndical. c'etait mon jour de procès sauf que je n'ai pas eu droit a la parole. J'ai entendu le pire, je ne sais pas s'il y'a eu du bon.
on me reprochait de chercher le pain pour un tel, des médicaments pour un autre; pour moi c'etait des broutilles, qui ne ferait pas cela pour une personne qu'il apprécie ?
Il etait vers 10 heures du matin, je sais normalement retorquer. Mon corps s'est mit a trembler, jamais je n'ai pleuré de la sorte, je n'etais vraiment plus maitre de moi ni des émotions. En l'espace de quelques secondes je suis devenu une chiffe molle. Mon collégue qui a assisté a la scene ne m'en jamais reparlé. mais il m'appelle souvent parce que lui aussi je sais qu'il doit subir parfois etant un jardinier.
Je pensais faire une attaque , j'ai eu mon médecin, il me prendrait a midi. je l'ai donc consulté deux heures plus tard, de suite il m'a dit " je vous arrete" . je n'ai pas pu une seule minute lui parler tellement j'etais en larme, avec en plus ce masque qui etouffait.
Par conscience professionelle je lui ai dit que je travaillerais jusque au lendeman soir le vendredi. La veille de mon depart en arret, et ce sont les derniers mots qui me resteront seront de la part de la présidente du C.S; " vous avez obtenu ce que vous voulez".
Depuis ce temps, bien que je soigne, je suis suivit par un psy, un angiologue, un cardiologue, , rien n'est anodin , car dans tout ce qu'il m'est arrivé je me suis déclenché des maux J'ai deja ecris trop, mais rien ne vous donnera d'espoir, qu'aimer votre travail. Pour ma part j'ai eu affaire a une brochette de con, je n'avais pas les ressources nécessaires pour m'en proteger. Prenez soin de vous, et soyez a l'ecoute de vos collegues. on est pas si seul qu'on ne le croit.
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Le SNIGIC reçoit toutes les après midis de nombreux salariés qui viennent évoquer leurs problèmes rencontrés dans le cadre de leur travail. Cela est évoqué aussi par courrier ou par mail.
C'est pourquoi le SNIGIC a pu analyser vos difficultés , les litiges rencontrés.
Dans ce métier, où vous êtes isolé, seul face à ces copropriétaires s'imaginant être vos employeurs, cette rubrique nous est apparue nécessaire : savoir ses droits , savoir ses obligations contractuelles , quelles taches m'incombent , que ne dois je pas faire etc .......
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EMPLOYES D'IMMEUBLES catégorie A un rappel de vos droits spécifiques :
Nous avons constaté que les dispositions spécifiques prévues par l'avenant 84 pour les employés d'immeubles à temps partiel étaient assez ignorées de ceux-ci .
C'est pourquoi nous vous les reprécisions ci dessous :
Depuis le 1er janvier 2016 la durée minimale pour ces salariés est de 24 heures hebdomadaire .
Cependant cette durée peut être diminuée à : minimum 2 h si l'immeuble comprend de 1 à 29 lots
7 h 30 à 59 lots
14 h 60 lots et plus
Si le salarié effectuant 3 h , donc moins par exemple de 7 h pour un immeuble de 40 lots , peut demander à son employeur de voir augmenter son temps de travail à 7 h . L'employeur devra y faire droit sauf à justifier que cela est impossible compte tenu de la situation économique de l'immeuble .
Le salarié peut demander également de déroger à cet horaire légal de 24 h pour des contraintes personnelles soit pour lui permettre de cumuler plusieurs activités afin d'atteindre le seuil des 24 h . Dans ce dernier cas le salarié peut refuser un changement de son planning qui serait incompatible avec l'exercice d'un autre emploi .
Pour les heures complémentaires , l'employeur doit prévenir 7 jours à l'avance le salarié et le taux de ces heures est de 20 % de majoration .
L'employeur peut augmenter temporairement la durée du travail mais l'accord du salarié est nécessaire par avenant .
Le taux de ces heures dans ce cas est majoré de 15 % .
Le nombre de ces avenants est de deux par an .
La coupure peut être faite en une seule fois d'une durée supérieure à 2 heures .
Ces 2 heures peuvent être prévues uniquement pour les salariés effectuant la sortie des poubelles .
La durée de la coupure ne pourra dépasser 10 h .
En contrepartie le salarié qui a en charge la sortie des poubelles avec une coupure supérieure à 2 h par jour recevra une compensation financière calculée ainsi valeur du minimum garanti x 50 % x nombre de journées comprenant une coupure supérieure à 2 h .
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UN SALARIE QUI CONNAIT SES DROITS ET SES OBLIGATIONS EVITE DES DESAGREMENTS , NE PAS DONNER AUX EMPLOYEURS LES MOYENS POUR ÊTRE SANCTIONNES , C'EST TOUJOURS MIEUX .
En premier , évitons de se renseigner auprès de collègues , non pas que nous doutons de l'honnêteté de ceux ci à vous renseigner mais chaque contrat est propre et personnel et des erreurs de lecture peuvent aboutir à des gros problèmes .
Donc adressez vous à un organisme compétent afin de connaître ses droits .
Lire et comprendre votre contrat est primordial .
Ce document signé vous engage . Les taches et leurs fréquences y sont portées . Donc il est clair que si les halls d'entrée sont à faire deux fois par semaine , ce n'est ni une fois ni trois fois . Combien d'entre vous estimez à tort que "mais si je le fais que deux fois c'est sale , alors je le fais tous les jours " . Cela vous rapporte quoi en échange , de l'estime , de l'argent en plus ? . Non le syndic , les copropriétaires sont contents , ils possèdent un salarié qui travaille plus de ce qui lui est demandé sur son contrat et sans être payé , quel bonheur ! .
Combien de salariés se sont vus licencier malgré l'exécution de taches , de fréquences supplémentaires . Avec notre expérience on peut vous assurer qu'il n'y a guère de remerciements en la matière .
En deuxième , les horaires sont ceux définis dans votre contrat . Donc on ne travaille pas en dehors comme par exemple la sortie des poubelles . Les éboueurs passent à 7 h , mon contrat mentionne l'ouverture de la loge à 8 h , il faut que les horaires soient identiques ( contrat et taches ) . Quid en cas d'accident en sortant vos poubelles avant l'heure contractuelle .
Bien évidemment pendant vos heures de pause , vous êtes de repos et celui-ci est sacré . Pensez vous qu'un commerçant va vous ouvrir son magasin pendant sa fermeture ? .
La nuit si vous n'avez pas d'astreinte de nuit , vous faites ce que vous voulez , le restaurant , le cinéma , les distractions vous y avez droit comme tout salarié .
Le repos du samedi midi jusqu'au lundi matin ( heure d'ouverture de la loge ) , il faut le et le faire respecter . Combien d 'entre vous nous disent "mais je sors les poubelles le dimanche " . MAIS QUI VOUS LE DEMANDE , le syndic si pas d'écrit , aucune obligation , les copropriétaires , pas vos employeurs , alors .... . Là encore c'est du pain béni pour la copropriété et toujours ce risque d'accident.
Le lundi matin les horaires doivent être revus et pendant que vous faites cette tache , vous ne faites pas autre chose .
Le syndic vous demande une tache supplémentaire ,exigez un écrit cela évitera les litiges .
Un copropriétaire vous demande telle ou telle tache , que sa demande passe par le syndic , on verra après.
On nous dit souvent ," c'est facile pour vous de nous dire , respecter les fréquences contractuelles , mais j'ai souvent la présidente du conseil syndical qui m'ordonne de faire plus et encore plus , je ne veux pas être licencié"? .
Bien sur le SNIGIC sait que cela n'est pas aussi facile , bien sur le SNIGIC sait que la peur de perdre son emploi existe , mais alors on fait quoi , on se laisse ainsi faire , à quoi sert votre contrat de travail , la convention collective ! .
De savoir que les fréquences sont de 2 fois par semaine et que vous les faites 4 fois , de savoir que vos horaires sont de 8 heures par jour contractuelles et vous en faites 9 ou 10 , que vous n'avez pas l'entretien des halls mais vous le faites néanmoins etc .....! .
REPONDEZ FERMEMENT ET POLIMENT " désolez j'ai lu mon contrat et je dois faire cette tache que deux fois par semaine et non quatre comme vous me demandez" .
En troisième , réclamer vos droits . Combien, d'autres vous n'ont pas encore eu la pesée des postes , obligatoire avec la date limite du 1er mars 2016 ? . Exigez ce document , c'est un droit . Votre employeur est en faute de ne pas avoir rédigé cette pesée . Lui il n'hésite pas à vous rappeler ce qui ne va pas , alors faites de même exigez vos droits . Lorsque les salaires vont être obligatoires pour cette nouvelle classification , comment cela va se passer , les employeurs rédigeront un document à la va vite ? .
IL FAUT SE FAIRE RESPECTER , NE PAS LAISSER LES COPROPRIETAIRES S'IMAGINER QUE VOUS ÊTES LEUR "LARBIN" QUE VOUS IGNOREZ VOS DROITS , ILS NE CONNAISSENT PAS LES TEXTES CONVENTIONNELS , ON VA LEUR APPRENDRE !! .
VOS DROITS SONT A VOUS , POURQUOI LES REDUIRE MÊME SI CELA N'EST PAS TOUJOURS AUSSI FACILE , FAITES VOUS ENTENDRE ET RESPECTER .
VOUS EXERCEZ UNE PROFESSION ISOLEE , SEUL MAIS N'OUBLIEZ PAS QUE LE SNIGIC EST PRESENT A VOS CÔTES POUR VOUS AIDER A VOUS FAIRE RESPECTER . ALORS CONTACTEZ NOUS .